Le donjon de Gayette est situé sur la rive droite de l’Allier, à trois kilomètres de Varennes sur Allier, sur la commune de Montoldre. Quand il fût construit, au XVème siècle, une merveilleuse ceinture d’eau et de forêts l’entourait. Il ne reste plus aujourd’hui que quelques vestiges des bois profonds et les étangs ont été transformés en prairies que séparent les anciennes chaussées. Devenu en 1694, par le don qu’en firent les derniers possesseurs, l’hospice de Gayette, il a perdu le pont-levis, les tours, la muraille d’enceinte. Pour les remplacer se sont élevés peu à peu les divers bâtiments destinés à abriter les vieillards, les malades et les orphelines. Le donjon carré hausse encore au dessus de leurs toits son front lourd percé de meurtrières et couronné de mâchicoulis.
Les anciennes archives, conservées longtemps dans les greniers du donjon et classées en 1908 par l’archiviste départemental nous apprennent que la construction du château par Ymbaud NESMAUD (Ecuyer) et son frère Jean NESMOND (curé de Trézelles) a débuté en 1430 pour se terminer en 1440.
Par la suite, Gayette passe aux mains de Lhermite NESMOND (fils de Imbaud), qui prend le nom de Lhermite GAYETTE.
Son fils, Jean de GAYETTE, lègue son domaine à sa fille Magdeleine qui épouse en 1490 François de BOUCE (Chambellan de la duchesse Anne de BOURBON).
C’est à ce moment qu’il fit sculpter au-dessus de la porte du donjon l’écu portant les armes des ducs de Bourbon qui étaient alors d’azur à trois fleurs de lys d’or avec un bâton en bande de gueules brochant sur le tout. Faveur accordée par le suzerain à un loyal serviteur.
Magdeleine de GAYETTE recevait fréquemment le Connétable Charles III de BOURBON lorsqu’il venait chasser non loin du château. Le Duc de BOURBON vint une dernière fois à Gayette pour recevoir, dans la nuit du 6 au 7 septembre 1523, un émissaire d’Henri VIII d’Angleterre avec lequel il débattit les conditions d’une descente des anglais en Picardie qui aurait coïncidé avec l’invasion par le sud des armées de Charles QUINT. Le traité se serait signé sur la « table du Connétable » qui sert actuellement d’autel dans la chapelle. Le Connétable dut fuir Gayette, poursuivit par les troupes de Jacques II de CHABANNES au service de François 1er. Il se refugia à Chantelle, avant de gagner l’Italie.
En 1558, Gayette passe par mariage de Françoise de BOUCE (fille de Magdeleine) à Jacques de THOMASSIN, Baron de Mirebel, écuyer d’écurie du Roi et Grand Maître des Eaux et Forêts en Dauphiné.
Gayette passe successivement par mariages dans les familles :
Gayette a été transmis avec la charge d’évêque de Toulon à la famille PINGRE et c’est en 1663 qu’apparaît pour la première fois la mention de François de PINGRE de FARINVILLIERS, Seigneur d’Arminvilliers, Conseiller du Roi en son Grand Conseil, issu d’une famille picarde récemment anoblie. C’est celui-ci et Dame Catherine PEPIN, son épouse, qui par un acte en date du 24 janvier 1694 firent don du château et des terres de Gayette aux religieux de l’ordre de Saint Jean de Dieu de la Charité pour y fonder un hospice.
A propos de la donation, une légende est racontée depuis fort longtemps. Il s’agit d’une pauvre chambrière accusée d’avoir dérobé des bijoux et pendue haut et court aux branches d’un arbre dans un champ qui, de nos jours, s’appelle encore le champ de la justice. L’hiver suivant, en abattant des peupliers, on aurait retrouvé dans un nid de pie les bijoux perdus. Les époux de FARINVILLIERS, pris de remord, auraient, pour racheter ce crime, fait don de leurs biens en faveur des pauvres de toutes les paroisses au-dessus desquelles avait pu voler la pie maligne.
Le 11 juin 1695, quatre religieux prennent possession de Gayette. Ils aménageront l’hospice qui ne comportait alors que neufs lits, et ne cesseront d’accroitre les revenus et les capacités d’accueil de Gayette.
En 1699, les époux PINGRE DE FARINVILLIERS fondent la maison de la Tour, près de l’église Saint Jean de Varennes, pour soigner les femmes malades et les orphelines. Cette maison est confiée à quatre religieuses de l’ordre des Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Entre 1761 et 1768, de nouveaux bâtiments sont construits. Les matériaux provenant de la démolition du château de Larras à deux lieux de Gayette (ancien château sur la commune de Langy) ainsi que des pierres de Volvic servent à la construction des nouveaux bâtiments qui abritent actuellement la chapelle.
Les religieux continuèrent à diriger l’hospice et à tenir les livres de comptes jusqu’en juillet 1791. A cette date, un arrêté transférait l’hospice des femmes de Varennes à Gayette et confiait les services ainsi réunis aux sœurs de Saint Vincent de Paul, sous le contrôle des officiers municipaux de Varennes.
A partir de 1792, les sœurs sont remplacées par du personnel laïque et un Conseil d’Administration, formé de membres choisis dans les communes environnantes.
Vers 1804, à la fin de Première République les sœurs de Saint Vincent retrouvent leur place parmi les malades, sans pour autant avoir la charge de l’administration de l’hôpital.
En 1881, les revenus permettaient l’entretien entièrement gratuit d’environ 125 lits, répartis entre des vieillards et malades de deux sexes et des orphelines. Tous devaient se recruter parmi les habitants des communes circonvoisines et laboureurs et petits ouvriers formaient la grosse majorité.
Au XXème siècle, l’établissement a connu de nombreux travaux d’humanisation et d’extension des locaux. Sa capacité a évolué jusqu’à 210 lits. Aujourd’hui devenu EHPAD, Gayette dispose de 170 lits (167 lits d’hébergement permanent + 3 lits d’hébergement temporaire) et 130 agents y travaillent.
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